Il y a plusieurs causes à cette
défaite
Une bataille de plus de perdue !
Il
s’agit d’une défaite, car le but que c’était
donné le mouvement social était d’obliger
le gouvernement à retirer son projet de loi mais malgré
les forces de ce mouvement (durée, popularité,
démocratie développé à sa base,
inventivité) le but fixé n’a pas été
atteint, le gouvernement a fait voter son projet de loi à
l’assemblée nationale, et mettait le mouvement
social en échec.
L’organisation
syndicale :
Le
mouvement par son ampleur au soir du 13 mai (voir du 25 mai)
était potentiellement victorieux et tous ceux qui y
participaient savaient que la victoire viendrait de la généralisation
du mouvement, seule la grève générale
reconductible pouvait faire reculer RAFFARIN.
Les
organisations syndicales ont refusées de prendre leurs
responsabilités en n’organisant pas cette généralisation
; pire encore, elles s’y sont opposées en baladant
le mouvement de journées de grèves en journées
de mobilisations égrenées le long des semaines.
Pourquoi
les principales centrales syndicales n’ont pas voulues
faire gagner le mouvement ?
Elles
seules le savent !!!
Quant
à la position de certains syndicats qui se montrent
désormais comme les principaux allié du Medef,
elle n’a surpris personne dans le mouvement social,
et ce malgré la participation de leurs adhérents
de base au mouvement.
Campagne
médiatique
La
défaite n’est pas imputable qu’aux seules
organisations syndicales.
Le
gouvernement a envoyé son message en « y mettant
le paquet », véritable rouleau compresseur mental.
Les médias et les journalistes en particulier ont pris
une large part à cette propagande gouvernementale,
comme ils l’avaient déjà fait au moment
des élections présidentielles (exemple : bourrage
de crâne médiatique pendant plusieurs mois permettant
ainsi à LE PEN d’être présent au
second tour).
Malgré
ce déferlement médiatique le mouvement a su
faire passer son message car 68% de la population était
favorable au retrait de cette réforme.
Le
mouvement à eu ses propres faiblesses
Dans
bon nombre d’endroits en effet les pratiques d’auto
organisation de la lutte comme l’élection d’un
comité de grève ne se sont pas mis en place
et face à des syndicats défaillants il n’y
a que l’auto organisation des grévistes qui peut
faire grandir la mobilisation.
L’autre
grade faiblesse de ce mouvement c’est de n’avoir
pas su suffisamment montrer qu’il y avait d’autres
voies que le libéralisme et qu’il s’agissait
d’abord et avant tout d’un choix de société.
Conséquence
de cette défaite
Bien
sur la première conséquence va être la
dégradation de la situation des futurs retraités
car le but de cette réforme au travers de l’allongement
de la durée de cotisation est bien de faire baisser
le niveau moyen des pensions de retraite.
La
deuxième conséquence est la plus immédiate,
c’est le rapport de forces qui s’est établi
entre le monde du travail, le patronat et le gouvernement.
Au
moment où s’annoncent d’autres batailles
à livrer, une telle défaite après une
si forte mobilisation laissera des traces.
En
effet, l’amertume et la démoralisation pèseront
lourd au moment de remobiliser les troupes, tandis que du
côté du gouvernement et du Medef on va être
conforté pour lancer une nouvelle offensive néolibérale
sur l’assurance maladie et sur la décentralisation.
Ceux
qui n’ont pas su prendre la part qui aurait du être
la leur au soir du 13 mai sont les principaux responsables
de la défaite car il faut penser à demain. Il
va falloir repenser le mouvement social mais une chose est
sure c’est l’organisation des grévistes
qui fera leur force.