En
juin 1997, les employeurs des centres de lutte contre le cancer
(CLCC) dénoncent la convention collective et proposent aux négociations
un projet intégrant une baisse globale des salaires, l'introduction
du salaire au mérite dans la rémunération, une
remise en cause des acquis des personnels.
Face
à cela, la mobilisation s'organise et se maintiendra tout
au long des négociations de la nouvelle convention, avec de
nombreuses journées de grèves et de manifestations à PARIS,
impulsées par une intersyndicale : SUD-CRC, CGT, FO et la
CGC médecins.
Très
vite, une crise éclate dans la CFDT (voir ci-contre). La présence
de SUD-CRC dans des négociations du secteur privé se pose
alors pour la première fois. Présent dans 12 centres sur 20,
avec un nombre d'adhérents bien supérieur à la majorité des
autres organisations syndicales, SUD-CRC n'est pas accepté
aux négociations. Les tribunaux rejettent ses recours par
des arguments non fondés : jugements politiques.
Ni les patrons, ni le gouvernement, ni les autres syndicats
ne sont disposés à tolérer des « SUD » ou des
« G10 » dans des négociations conventionnelles
!
M.P.,
militante CFDT, puis SUD-CRC,
à
l'institut Gustave ROUSSY raconte...
|
Au cours du premier semestre 1997, les négociations
font apparaître clairement le démantèlement du
statut et l'implication active de la CFDT dans
la dénonciation de la convention. A l'institut
Gustave ROUSSY, le plus gros centre anticancéreux
(25 % des salariés CLCC), la CFDT est alors
fortement implantée, avec des militants qui ont
de 10 à 30 ans d'expérience.
A plusieurs reprises, en accord avec les syndiqués,
nous interpellons la Fédération CFDT sur ses prises
de position qui vont à l'encontre de la base et
des salariés en général. La seule réponse est
: « nous sommes l'élite et seuls mandatés
pour négocier ». Lors d'une grève, un militant
exprime au micro de l'AFP, la désaprobation de
la section sur les propositions patronales et
l'attitude plus que complaisante de la CFDT. Le
syndicat départemental estime que cela constitue
une violation des statuts et nous signifie par
courrier, un encours de sanctions. A réception
de celui-ci, une assemblée générale des syndiqués
décide, à l'unanimité de quitter la CFDT et d'adhérer
à SUD. |
|
OFFENSIVE
SYNDICALE (Numéro spécial de décembre 1999)
Bulletin de la fédération National SUD-CRC
|