«
L'ensemble
de notre démarche syndicale est graduée par le souci,
dans un secteur essentiellement féminin, de faire vivre
un syndicalisme réellement mixte, représentatif
de la réalité de notre secteur. Cela suppose une
attitude volontariste de féminiser notre fonctionnement
et de promouvoir les principales revendications et besoins spécifiques
des femmes. »
Telles
sont les orientations votées dès le premier congrès
du CRC en avril 1989.
La
multiplication des attaques des centres IVG par des commandos
d'intégristes mobilisent les équipes hospitalières.
Elles
sont concernées à double titre : comme femmes et
comme personnel hospitalier agressé dans l'exercice de
son activité professionnelle. A partir de là, la
Fédération CRC participe activement, avec de nombreuses
organisations et associations, à la création, en
octobre 1990, puis à l'animation de la CADAC (Coordination
des Associations pour le Droit à l'Avortement et à
la Contraception). A plusieurs reprises, les syndicats CRC se
portent partie civile lors des procès des opposants à
l'IVG.
La
levée de l'interdiction du travail de nuit des femmes,
au nom de l'égalité hommes/femmes, posée
en 90/91, donne lieu à des mobilisations et à une
brochure sur ses enjeux. Mais cette question divise les féministes
et les syndicalistes, et les actions menées sont très
minoritaires.
La
manifestation nationale du 25 novembre 1995, impulsée par
la CADAC constitue l'évèvement majeur pour les revendications
des femmes. Elle est le point de départ de la constitution
du « Collectif pour les Droits des Femmes » qui lance
plusieurs campagnes de sensibilisation et qui impulse en France
la préparation pour l'an 2000, de la Marche mondiale des
Femmes contre les violences et la pauvre.
OFFENSIVE
SYNDICALE (Numéro spécial de décembre 1999)
Bulletin de la fédération National SUD-CRC
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